Les stations de ski, véritables joyaux des montagnes, attirent chaque année des millions de passionnés de glisse. Cependant, la surfréquentation de ces domaines skiables atteint des niveaux sans précédent, posant des défis majeurs pour les gestionnaires de ces espaces. La combinaison d'un climat favorable, de l'essor des réseaux sociaux et d'une demande croissante a conduit à des pics de fréquentation qui mettent à mal l'expérience des skieurs. Dans cet article, nous allons explorer les enjeux liés à cette surfréquentation, les comportements des skieurs et les solutions potentielles pour gérer ces situations délicates.
La surfréquentation des stations de ski atteint des niveaux sans précédent
Samedi 13 janvier 2024 fera date dans l’histoire des 7 Laux, à 30 minutes de Grenoble et Chambéry. La veille, Jean-François Genevray, patron de la station, a senti le vent se lever. Ses webcams offrant un panorama des conditions en direct sont consultées comme jamais. « Le beau temps annoncé et les réseaux sociaux ont amplifié le phénomène. Pour la première fois, on a vu les ventes en lignes dépasser celles d’un samedi classique au matin. » Habitué à passer d’un extrême à l’autre, l’hiver dernier, marqué par un fort contraste d’enneigement, cette situation, nombre des domaines les plus perchés de leur massif l’ont vécue. L’Alpe d’Huez dans l’Oisans, le col de Porte en Chartreuse, Les Saisies dans l’Espace Diamant, Chamonix et Les Contamines dans le Mont-Blanc…
Le grand péril de ces pics, c’est le sentiment d’insécurité qui prospère au sein d’une clientèle, prête à tourner les spatules en cas de frayeur. Le taux d’abandon induirait pour une station une perte de recettes équivalente à ce que la hausse tarifaire génère : 3 à 7 %. Le profil de ces abandonnistes ? Ces mamans frôlées par des ados aux skis doublement spatulés lancés à tout berzingue sur une bleue.